mardi 12 février 2008

À Sherbrooke aussi...

Il n'y a pas que mes amis stagiaires Carl et Sandrine qui rencontrent des gens bizarres. Pas besoin d'aller à Montréal pour faire des rencontres douteuses, à Sherbrooke aussi c'est possible.

J'avais eu une matinée de marde. La fille qui devait rentrer après moi au travail ne s'est jamais pointée. Elle était malade. Je suis donc restée une demi-heure de plus, car c'était le bordel, et ça m'a fait chier. Là, je me dirigeais à reculons à la répétition générale pour UdeS en spectacle et ça me fichait une trouille intense. Pour rendre le tout encore plus insupportable, j'allais être menstruée dans 2 jours.

Vous comprendrez donc que j'avais pas le goût de rencontrer un étranger bizarre qui me parle de choses bizarres auxquelles je suis évidemment obligée de répondre. Mais le voici qui se pointe le nez dans la cabine d'autobus. Un petit monsieur dans la cinquantaine, la jasette pas mal lousse. Je le voyais venir, il allait ouvrir la bouche, ça se sentait.

Lui: Il vente pas mal, han! Un vent du nord, ça!
Moi dans la vie: Ben ouais, han!
Moi dans ma tête: ...
Lui: Aime-tu ça l'école?
Moi dans ma tête: Osti...
Moi dans la vraie vie: Ben oui, pas pire.
Lui: Ça l'aide avec le tabac magique, han!
Moi dans ma tête et dans la vraie vie : ???
Lui: Ben oui, tsé le tabac magique! Vous fumez ça, vous autres les jeunes han? Dans les cours, vous devez pas comprendre la même affaire quand vous en avez fumé!
Moi dans la vraie vie : Je sais pas, moi j'en fume pas vraiment.
Lui: Awaye, tu peux me le dire, moi aussi j'en fume, à mon âge, on n'a pas le choix...

Et là, le bus est arrivé. Et il n'embarquait même pas dedans. Il est venu dans la cabine juste pour me parler, juste pour entrer dans ma bulle, juste pour me faire chier. Et même si j'ai trouvé cette conversation tout à fait ennuyeuse et totalement inopportune, j'ai quand même lâché un poli "bonne soirée" à son instigateur.

Savoir-vivre, quand tu nous tient!


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