vendredi 25 avril 2008

I wanna rush to the start

Aujourd'hui, j'ai pris l'autobus pour la dernière fois vers l'Université. J'ai regardé la ville, ses rues, ses intersections compliquées, ses gens, ses troittoirs, ses restaurants, ses bars, ses boutiques... J'ai regardé Sherbrooke et je me suis sentie exactement comme Xavier qui regarde Barcelone, dans L'auberge espagnole.

Mais la chanson qui jouait dans ma tête n'était pas No surprises de Radiohead, mais The scientist de Coldplay.

Come up to meet you, tell you Im sorry
You dont know how lovely you are
I had to find you, tell you I need you
Tell you I set you apart
Tell me your secrets, and ask me your questions
Oh lets go back to the start
Running in circles, coming up tails
Heads on a silence apart

Nobody said it was easy
Oh its such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said that it would be this hard
Oh take me back to the start

I was just guessing at numbers and figures
Pulling your puzzles apart
Questions of science, science and progress
Do not speak as loud as my heart
Tell me you love me, come back and haunt me
Oh and I rush to the start
Running in circles, chasing our tails
Coming back as we are

Je pars demain, et pour de bon. Je pars pour vrai, c'est maintenant que ça se passe.

No turning back.

mercredi 23 avril 2008

Constat de coloc

Je vous mets en contexte. Depuis deux semaines environ, une étrange femme s'est installée au dessus de chez moi, plus précisément au dessus du salon et de MA chambre. Son passe temps? Faire du bruit. Beaucoup de bruit. Marcher fort, déplacer des meubles, piocher. Bref, cette femme n'a pas compris la signification des mots "bon voisinage" et "discrétion". Et son copain pue la cigarette. M'enfin.

Plusieurs hypothèses ont été étudiées jusqu'à ce jour par ma coloc et moi afin d'expliquer les dits bruits. Et je crois qu'Ariane a trouvé :

"Peut-être qu'elle s'attache les meubles au cul et qu'elle les traîne dans son appart?"

Des constats comme ça, c'est priceless...

Je vais m'ennuyer, petite coloc!

mardi 15 avril 2008

Benoît XVI superstar

Notre sainteté le pape Benoît XVI est débarqué aux États-Unis aujourd'hui. On l'a vu descendre de son "jet privé" et déambuler sur le tapis rouge en compagnie du président Bush, envoyant la main à ses "fans" et aux paparazzis venus l'accueillir à l'aéroport.

Le pape : une figure intouchable du catholicisme dans le monde, une rockstar aux États-Unis.

À quand une émission de télérealité sur les hauts et les bas de la vie pieuse?

lundi 14 avril 2008

La fin et le début

J'ai élaboré une hypothèse sur ce qu'aura l'air ma vie dans les prochains mois :

Je pars du fait établi qu'il ne me reste que 7 jours d'école en tout et partout.

S'il ne me reste que 7 jours d'école en tout et partout, il ne me reste donc que 7 jours de travail.

S'il ne me reste que 7 jours de travail, il ne me reste donc qu'une seule paye à recevoir.

S'il ne me reste qu'une seule paye à recevoir, il ne me reste qu'un maigre 200 $ dans mon compte.

S'il ne me reste que 200 $ dans mon compte, et qu'en plus, le camp où je croyais travailler cet été ne m'a pas appelé le 7 avril comme prévu, alors ça signifie que je suis officiellement et de façon définitive dans la merde.

Résultat de l'analyse : J'ai besoin d'argent. J'ai besoin d'une job. J'ai besoin d'un appartement. J'ai besoin de vacances.

La fin de la session annonce donc le début d'un tas de nouveaux casse-têtes.

Hourra.

jeudi 10 avril 2008

Court épisode naïf numéro 3 : Le sens du timing

Certains l'ont, d'autres non.

Et moi je ne l'ai pas. Définitivement pas.

Ç'est une règle élémentaire : quand une amie cruise, telle une mouche sur un mur tu te poses et tu te fais DISCRÈTE. Ou mieux encore : tu crisses ton camp. D'une simplicité désarmante.

Mais moi, j'ai la discrétion d'un éléphant, le silence d'une perruche et la subtilité d'un char d'assaut. Je débarque comme une avalanche, je jacasse sans arrêt, je lâche des niaiseries par paquet de dix et en un tournemain, POP! La jolie bulle romantique explose. Disparue la tendresse, il ne reste que des regards haineux m'étant adressés que je ne comprends pas...

J'ai compris maintenant.

Je suis désolée, vraiment!

mercredi 9 avril 2008

Non coupable

La vie est drôle.

Lundi, j'étais à la course, comme d'habitude. Je me rendais à une rencontre avec un professeur qui ne badine pas avec les travaux de fin de session.

Il était 15 h 53 lorsque je mets le pied dans la faculté. Yes, un timing parfait. Mais voilà qu'en route vers le local, je croise un garçon. Ce garçon, je ne le connaissais pas vraiment, mais je le croisais souvent à la fin de mon émission de radio, le jeudi soir. Il se trouve dans la zone grise entre la connaissance et le passant qu'on croise dans la rue. Je ne savais même pas son nom. "Hey le sac banane!" me lance-t-il, en guise de bonjour ( notre défunte émission portait le savoureux nom de Sacoche rose et sac banane). Il ne savait pas mon nom non plus.

Mais voilà qu'en ne sachant toujours pas son nom, je me mets à lui parler de mes projets futurs, soit d'aller étudier à l'UQÀM, de mon rêve de travailler dans le secteur culturel. Et lui se met à me parler de ses études en enseignement, de ses stages, de son studio d'enregistrement. Et nous, quelques minutes plus tard, on se met à parler du monde des communications, de la compétition, de la performance.

Je regarde mon cell : 16 h 15. Zut. Flûte. Merde.

Le sérieux professeur m'a lancé un sérieux regard de reproches en me voyant le bout du nez, et ce, malgré ma mine désolée, abattue, piteuse. La petite fille aux allumettes n'aurait pas fait mieux, je vous le jure. Les quêteux de Montréal m'aurait donné de l'argent. Les petits Africains m'auraient parrainée. Oui, oui, je vous le jure!

Mais c'était du théâtre. Je ne me sentais même pas mal, parce que la discussion avec le garçon à peine connu m'a fait réfléchir sur le merveilleux monde du travail. Je n'y pense pas assez à cet aspect de la vie. Pourtant, dans pas si longtemps (du moins je l'espère), je vais avoir les deux pieds dedans. L'université, ce n'est pas une fin en soi, c'est le moyen de s'y rendre. Je l'oublie parfois.

Après cette session de papotage intense, je me suis mise à rêvasser sur ma future carrière. Recherchiste? Responsable du secteur culturel d'une ville? Animatrice radio? Chroniqueuse culturelle? Je ne sais pas trop, mais je suis optimiste. J'ai un peu moins peur qu'avant. Je commence vraiment à prendre confiance en mes talents. Oui, oui, je vous le jure, et ça fait du bien!

Alors la culpabilité, ce sera pour une autre fois!

lundi 7 avril 2008

Épisode naïf numéro 2 : Gratuit? Vraiment?!

En automne dernier, bien que fauchés comme pas uns, Amoureux et moi décidons d'accompagner le papa-plein-de-fric et la blonde de celui-ci au Salon du voyage, question de voir tout ce que nous ne verrons pas en vrai avant un bout. Tels des obèses au régime qui passent devant un comptoir de pâtisserie, nous bavions devant les dépliants touristiques vantant les mérites de destinations de rêves.

Nous étions en route vers le kiosque de la Grèce quand un Monsieur m'apostrophe.

Monsieur qui m'apostrophe : Hey, toi! Oui, toi, la jeune fille à l'air niais! Est-ce que tu aimes la lecture?
Moi qui veut pas avoir l'air niais : Bien sûr, quelle question!
Monsieur qui m'entourloupe : Je t'offre une carte d'abonnement gratuite, oui, oui, gratuite, pour avoir plein de livres, qu'en dis-tu?

Wow! De la gratuité, enfin quelque chose qui convient à mon portefeuille! Je réponds donc oui avec empressement, sans trop savoir dans quoi je m'embarque. Bientôt, le Monsieur qui m'a apostrophée et entourloupée, me monte un beau bâteau, avec les voiles, pis toute, pis toute. Ce n'est seulement qu'après avoir signer les papiers que je lève les yeux et que j'aperçois pour qui ce charmant capitaine travaille. Sur le drapeau qui vole au vent, je reconnais le symbole de pirate de Québec Loisirs.


Un contrat? Deux ans? Commander 4 livres par année? Dix jours pour annuler? Est-ce qu'il m'a vraiment tout dit ça? Sûrement. Mais pas de façon aussi claire et précise pour la nunuche que je peux être parfois. J'ai donc essayé d'annuler mon abonnement. J'ai écrit, faxé, courrielé, téléphoné, télépathié, voodoué, mais il n'y a rien à faire. J'ai été piegée, rien de moins. Ce Jack Sparrow wanna be m'a ficelée et fait subir le supplice de la planche. Et sploush, dans les requins!

Cet épisode m'aura appris que quand on t'offre quelque chose de gratuit, c'est dans le seul et unique but de te vider le portefeuille.

Gardez l'oeil ouvert, moussaillons!

dimanche 6 avril 2008

Épisodes naïfs : le début d'une saga

Eh oui, je suis parfois naïve. Qui l'eût cru? Bah, à peu près tout le monde. Tout de même, il vaut la peine que je vous raconte quelques épisodes de ma vie où, avec toute modestie, j'ai certainement rivalisé avec tous les Candides de ce monde.



Cet épisode est donc le premier d'une saga. D'autres s'ajouteront dans les prochains jours.


Épisode naïf numéro 1 : En avril, tu ne te découvres pas...les pieds


Je me lève vendredi matin avec une idée très précise de la façon dont j'ai envie de me vêtir pour aller travailler. Dans ma coquetterie habituelle, il est IMPÉRATIF que je fasse « fitter » collier, bracelet et soulier. Impératif, dis-je, sinon, l'effet du kit tombe à plat. On ne veut pas ça. Ainsi, je décide de chausser mes splendides ballerines rouges aussi connues sous le nom de petits-souliers-cutes-qui-se-portent-sans-bas-sinon-c'est-pu-cute. Et je sors.


Avais-je regardé la météo avant de partir? Bien sûr que non. En sortant le matin, une petite brise désagréable me fit douter de mon choix, mais sans plus. On peut vivre dans le doute longtemps vous savez, c'est pas un problème. Mais en revenant, vers midi, que vois-je donc? Des flocons... des flocons à la tonne qui me tombent dessus, et sur ma tête, et sur mes pieds, presque nus.


Cet épisode m'a appris que la fille de la météo à Salut Bonjour, bien qu'un peu trop énervée à mon goût, raconte des choses beaucoup plus utiles que le beau Jean-Pierre des nouvelles culturelles...


Navrant constat.