lundi 31 décembre 2007

La croisée des chemins

21 ans, toutes mes dents, un chum, des études et BEAUCOUP de rêves et de projets... En ce 31 décembre, fin de l'année 2007, il est venu le temps de se rétro et de s'introspecter pour mieux aller de l'avant. Sérieusement, on a été souper hier avec un couple d'amis fiançés et prêts à s'installer dans une maison. Ils ne sont pas tellement plus vieux que moi, ce qui m'a fait flipper. J'aimerais ça être rendu là, moi aussi. Au risque d'avoir l'air mémère, je le dis quand même : j'ai hâte d'avoir MA maison, MA famille et MON chien. Et je sais que pour ça, il faudrait avant tout que je trouve MON travail... Et je sais que pour ça, il faudrait avant tout que j'arrête d'être une girouette.

Alors pour la nouvelle année, je me souhaite ceci : arrêter d'avoir peur de foncer. Arrêter de me sentir inférieure par mon âge ou par mon manque d'expérience. Arrêter de vouloir tout savoir en commençant, me laisser le droit d'apprendre et de me planter.

Ça arrive qu'on se plante. On n'en meure pas.

J'aimerais aussi me souhaiter de me trouver, moi et la place qui me revient... Mais ça, ça sera peut-être pour 2009... ou 2010, ou 2011, 2012, 2025... Who knows!

Une bonne année à vous tous!

MOUTON rose xxoxo

dimanche 16 décembre 2007

Sophie, je l'ai dans la peau

J'adooooooore les mardis soir. Quand 21 h sonne, Ari et moi, nous nous installons devant la télévision pour une heure de bonheur, une heure de "vegitude" totale et assumée, une heure de pure délice. À 21 h, le mardi soir, ABSOLUMENT RIEN ne peut nous empêcher de regarder Les hauts et les bas de Sophie Paquin, pas même un cours... Eh oui, Monsieur Beaulne, mes nombreuses absences étaient piètrement motivées!

La vie de Sophie est tellement agréable à regarder... Quelle fille n'aurait pas envie de vivre dans sa peau et de faire une job aussi trippante, d'avoir plein de fringues super branchées, d'habiter un loft trop hot pour la ligue et de se faire courtiser par le beau Malik? Ma coloc et moi, en tout cas, on capote. Il s'en est passé des choses dans les deux dernières émissions... et dans notre salon! Sous le choc d'un revirement de situation, Ariane a déjà lancé une cuillère, c'était plus fort qu'elle. Ce n'est pas une blague. Et que dire de l'épisode de la semaine dernière, quand Sophie a embrassé Malik? Et quand Jean-Sébastien embrasse l'éleveur canin? Sérieusement, j'ai pensé mourir au moins dix fois. J'ai crié d'ahurissement 3 fois, j'ai glissé en bas de mon divan 5 fois... et j'ai presque versé une larme à la fin.

Sans blague, Sophie, je l'ai dans la peau.

MOUTON rose xox

samedi 8 décembre 2007

Tourner la page

En ce samedi frisquet et dull à souhait, mes amis, je suis nostalgique. Je sais pas si c'est mon party d'hier qui me travaille, ou si c'est l'approche de Noël... À bien y penser, c'est sûrement le film d'amour que je regarde en ce moment qui me rend aussi fi-fille. Comme je suis seule ce soir dans mon appart congelé ( mis à part le chat, les 6 poissons et le hérisson), je laisse pianoter mes doigts sur mon toujours fidèle clavier d'ordinateur.

J'ai beaucoup de chance. Il y a deux ans, je suis débarquée à Sherbrooke en n'ayant absolument aucune idée de ce que j'allais y trouver. Mais le charme s'est opéré rapidement : je suis maintenant amoureuse.


Sherbrooke la majestueuse, Sherbrooke la grande, Sherbrooke l'unique. Sherbrooke, ville officielle de la 50, là où on dit UNE bus, UN frite et sneak au lieu de running. Si j'avais écouté ma trouille la veille de mon arrivée, si je n'avais pas eu des gens pour me pousser, je n'aurais jamais connu ces petits détails intimes qui m'ont tant rapprocher d'elle.

Dans 4 mois seulement, je devrai tourner la page.

D'accord, je n'ai pas été en Afrique aider les démunis, construire des écoles ou trouver de l'eau potable... Mais je ne suis plus la même qu'à mon arrivée. Il s'est passé tellement de choses, j'ai rencontré tellement de gens... Je vais m'ennuyer.

Je m'ennuie déjà...

La morale de ce blog sentimental à la limite de l'excès, c'est qu'il n'est pas nécéssaire d'aller loin pour grandir, il suffit de s'éloigner un peu, de juste partir. Quand on est forcé de rencontrer des gens, on en rencontre. Et ces rencontres-là, parfois, nous changent. On s'en souvient toute notre vie.

Sur ce, avant de pleurer comme une chochotte (c'est le film qui est triste... :P), je vais cesser ces bêtises maintenant.

Je vous aime tellement!
MOUTON rose xoxo

jeudi 6 décembre 2007

Moi+café=amour/haine

Dans le contrat qui vient avec le statut d'étudiant universitaire, il y a une clause qui stipule : "Tu te coucheras tard et afin d'amoindrir les effets d'une nuit sans sommeil, du café tu boieras." Ce matin, afin d'accomplir mon devoir de bonne étudiante, afin de comprendre le chargé de cours qui, pour une obscure raison, ne semblait plus parler français, je m'en suis enfilé un, un café. Grave erreur...

Je vous explique en 3 étapes :

1. Pendant : La chaleeeeeur
Mon premier sentiment a été de sentir la chaleeeeur envahir mon corps. Rien de désagréable là-dedans. Jusque là, tout va bien.

2. Après : Le "shakage" par en-dedans
Déjà après la moitié du café, ça se complique. Je me sens sous l'effet d'une quelconque drogue. Ma bouche se fait aller tout seul, on n'aurait le goût de me taper dessus tellement je suis énarvée. C'est aussi l'étape de l'angoisse qui commence, je suis toute pognée en dedans. Je ne peux ABSOLUMENT PAS rester à ne rien faire. Impossible, sinon, c'est l'angoisse. Je me mets à stresser comme une dingue, et j'ai mal au coeur, et plus je pense à mon mal de coeur et plus je deviens stressée.

3. LONGTEMPS après : LE mal
C'est la déchéance. Il y a environ 5 heures que j'ai bu mon seul et unique café de la journée, je n'ai pas dîné, je n'ai pas souper et je ne suis pas encore capable de manger. Je me sens dégueue, comme un lendemain de brosse. En fait, j'ai eu des lendemains de brosse beaucoup moins durs à supporter que mon corps en ce moment. J'aurais le goût d'en sortir, de le mettre au lavage avec ben du bleach pour être sûre qui reste plus une seule miette de grain de café nulle part dedans. Horrible.

Je n'arrive toujours pas à comprendre, mais mon corps de chochotte ne supporte pas le café. Je crois même que c'est une allergie. Chaque fois que j'en prend, je me dis que mon corps va ben finir par s'habituer, que je vais ben finir par en devenir accro, comme tout le monde. Mais non. Toutes les fois, c'est une déception suivie de j'aurais-pas-dûs en rafale.

Un zoo la nuit

J'arrive à la porte du bar. Le logo, par son allure défraîchi, ne me donne aucune envie d'entrer. Ça fait "motel Plouffe" ce qui dans le langage des Jérômiens signifie "bar miteux ou t'es mieux de watcher ton derrière parce que tu sais pas quand un vieux dégueu peut te le pogner avec des mains d'une propreté douteuse". Ouais. J'arrive à la porte du bar, disais-je, et déjà, je sens que je suis de trop : accotées sur le mur près de la porte, deux petites madames maigrichonnes aux cheveux crêpés et entourées d'une aura pafumée à la nicotine me lancent un regard des plus désagréables. Je regarde mon chum, mon chum me regarde et hausse les épaules. On y va pour sa soeur qui fait une "guigue". Je n'ai donc pas le choix. Je traverse donc le mur de fumée d'une opacité impressionnante, et après m'être assurée que mes vêtements en avaient bien conservé l'odeur, je remets mon manteau à la fille du vestiaire. Pauvre elle! Ça avait l'air si difficile de sourire, j'en étais presque émue.

Dans le bar, l'ambiance est à la cruise. La seule différence avec les autres clubs de nuits que je fréquente, c'est que la moyenne d'âge des gens qui m'entourent est 40 ans. De l'entrée, on spot la soeur de mon chum et ses amies qui sont assis au fond du bar, de l'autre côté de la piste de danse. Oh malheur... Nous allons devoir traverser cette foule de femmes ménopausés et d'hommes mariés sans jonc en sueur... Je me retourne alors vers mon chéri, je vais avoir mal au coeur, c'est sûr. Aucune autre option s'offre à nous, alors, nous fonçons dans le tas.

Le mélange de parfum de madames et de monsieurs me rentrent dans les narines à la vitesse d'une formule un. Ça y est, mon système olfactif est détruit. Je me faufile entre un gros homme qui se dandine dangeureusement et une femme qui s'est dangeureusement maquillée. Ça y est, j'ai mal au coeur. Je me retrouve alors nez à nez avec une paire de seins beaucoup trop exposée... Je lève la tête à la recherche de mon amoureux. Instant de panique, je ne le vois plus!! Puis je l'aperçois : il a rejoint l'autre rive, me laissant seule dans cette attroupement...

Je suis donc seule au milieu de ces bêtes qui sentent le démon du midi à plein nez... Il ne me reste que quelques pas à franchir. De l'autre côté du champ de bataille, mon copain m'envoit la main et me fait signe de le rejoindre. Chéri! Je sais bien que l'air est plus pur où tu es... mais un de ces monstres s'est foutu devant moi, menaçant de m'étouffer avec son shaggy aussi délicat que de la laine d'acier. Je m'esquive juste à temps, j'allais me retrouver coincée entre lui et un gorille poilu dans le nez... Ouf!! Un pas de plus et j'ai réussi...

Mais je n'ai pas réussi. Je n'y suis pas arrivé à cause d'une chanson. Une chanson de Shania Twain pour être plus précis. Dès les premiers accords, toutes les madames atablées se sont levées et tel un troupeau de bison en furie, se sont lancées sur la piste de danse. Oh mon dieu! Mourir piétiner par des madames en boisson, j'aurais souhaité mieux... Je me ferme les yeux et j'attends la mort.


Je n'ai pas souffert... Mais je me suis retrouvée au milieu d'un continental. Je crois que c'est encore pire. Ça tourne d'un bord, et de l'autre, ça recule ça l'avance... À tout moment, on me coupe le chemin, on me pile sur les pieds on me coup-de-coude le dos... Agréable! 3 minutes 15 secondes de torture.


Enfin, Shania se tait et les bisons, le gorille et tout le zoo cesse leur danse infernal. À l'unisson, tous lèvent les bras dans les airs et applaudissent le CD (?!?). Et moi, victorieuse, je profite de cette pause pour me faufiler hors de cette piste de danse souillée d'hormones passé date.


Aussitôt arrivée près de mon chum, je l'enlace de toutes mes forces. Non mais, je pensais y rester! Et vous savez la première chose qu'il me dit?
"Hey, on va tu danser?"
...